La forme circulaire joue-t-elle un rôle primordial dans une construction écologique ?

Non, l’architecture reste libre pour autant qu’elle respecte les principes bioclimatiques que l’on désire appliquer, ainsi que les contraintes techniques des systèmes choisis (orientation des capteurs et des fenêtres par exemples).

Quels sont les surcoûts d’une maison telle que la Clé de Sol ?

Ils peuvent être dus à certains choix personnels d’architecture et de matériaux. Les systèmes écologiques proprement dits peuvent impliquer des surcoûts à l’investissement qui s’amortissent au fil des années par des économies significatives au niveau du fonctionnement. A noter que l’utilisation de structures en bois et de terre séchée n’est pas plus coûteuse que d’autres solutions traditionnelles (béton armé, briques, etc..).

Si l’on ne peut installer tous les systèmes que l’on voudrait pour des questions financières, lesquels privilégier ?

Il faut d’abord installer ceux qui permettent des économies d’énergies, tels que l’isolation, les vitrages ou la ventilation double flux à récupération de chaleur et ensuite, seulement, ceux qui sont producteurs d’énergie. (Les toilettes à compost qui économisent l’eau sont également intéressants de même que la récupération de l’eau de pluie).

Qu’est que l’énergie grise ?

C’est l’énergie qu’il a fallu consommer pour fabriquer et/ou transporter un produit que l’on désire utiliser. Par exemple, une brique en terre crue séchée requiert beaucoup moins d’énergie pour sa fabrication qu’une brique en terre cuite ou en ciment, d’où une grosse différence d’énergie grise. C’est aussi pour économiser cette énergie qu’il est préférable de choisir des produits locaux.

Est-il difficile de piloter une maison comme la Clé de Sol ?

Non, parce que les systèmes installés sont simples. Il n’y a pas de high tech (pas d’appareils électroniques de contrôles pilotés par ordinateur par exemple). La compréhension du fonctionnement de ces systèmes est à la portée de tous et pas plus compliquée que celle nécessaire pour habiter une maison traditionnelle.

J’habite un immeuble locatif, qu’est-ce que je peux faire pour contribuer à la préservation de la planète.

Beaucoup de choses. Recycler un maximun de choses, par exemple remplacer les ampoules habituelles à filament par des ampoules économiques, choisir des appareils peu gourmands en énergie, éteindre les lumières et les appareils qui ne sont pas en utilisation (attention aux stand by), utiliser les transports publics autant que possible, essayer de consommer des aliments ou objets produits dans le respect de l’environnement et du commerce équitable, etc..

Il y a de nombreuses publications à ce sujet dont «  Sauvez cette planète » (mode d’emploi 512 gestes simples et attitudes douces), de Dominique Glocheux, aux éd. JC Lattès/Glocheux, Paris, et de nombreux sites dont www.topten.ch/index.php?l=f où l’on trouve beaucoup d’idées et de conseils.

Est-ce que les économies d’énergies impliquent des restrictions ?

Non. Il s’agit d’obtenir un confort au moins égal en utilisant moins d’énergie ou en l’utilisant mieux. Il serait plus correct, pour éviter toute confusion, de parler d’utilisation rationnelle de l’énergie (efficacité énergétique).

Pourquoi n’avez-vous pas installé de pompe à chaleur ?

En simplifiant le raisonnement, une pompe à chaleur permet de produire trois unités d’énergie-chaleur pour une unité d’énergie électrique. Sur le plan mondial, la plus grande partie de l’électricité est produite à partir de pétrole, à raison de trois unités énergie-pétrole pour une unité d’énergie électrique. L’utilisation d’une pompe à chaleur revient, tout compte fait, à se chauffer directement au pétrole (à raison de un pour un). Dans ce contexte, on voit aussi que le chauffage électrique direct (une unité chaleur pour une unité électrique) est catastrophique du point de vue rationalité énergétique. En résumé, la pompe à chaleur est certes (trois fois) meilleure que le chauffage électrique direct, mais pas mieux que le mazout ou le pétrole.

Quels ouvrages pourriez-vous recommander pour mieux comprendre quels sont les dangers que l’humanité fait courir à la planète et à notre espèce?

Parmi les tout premiers qui nous ont interpellés ont peut citer :

Plus récemment, et parmi les nombreux qui paraissent actuellement, citons :

  • « Pierre Rabhi, le chant de la Terre » Jean-Pierre et Rachel Cartier, éd. La Table Ronde, Paris
  • « Pétrole Apocalypse » Yves Cochet, éd. Fayard
  • « Hold up sur la santé » François Choffat, éd. Jouvence
  • « L’humanité disparaîtra, bon débarras » de Yves Paccalet,éd. Arthaud
  • « Un petit coin pour soulager la planète » de Christophe Elain, éd. Goutte de Sable
  • « L’influence du lieu sur tout ce qui vit » Institut de recherches en géobiologie – Lausanne, éd. A la Carte

Il y également de nombreuses revues suisses et étrangères qui traitent d’écologie et de développement durable.

 
 
ACCUEIL | MOTIVATIONS | PRINCIPES | SCHEMAS | VOS QUESTIONS | PHOTOS | VISITES | LIENS | CONTACT | LIVRE D'OR